Alors voilà, nous avons repris la route et nous arrivons tout au bout du bout du monde : à Poingam, c'est encore plus haut que Poum.
On campe au bord de la mer, on mange un petit cochon grillé (pas que tous les 2 ! on était une vingtaine de personnes), on mange du poisson détail important pour la suite !), on se balade près de la mer et de la terre rouge ….. Bref c’est chouette les vacances !!!!
Et nous décidons de passer sur la côte Est mais par le chemin noir sur la carte qui longe la mer (le trait noir sur la carte est le même que la piste que nous avons prise pour monter au bout de l’île) parce que sinon il faut faire demi tour et reprendre beaucoup plus bas la transversale Koumac - Ouegoa
Nous passons le village d’Arama avec sa jolie église et traversons la piste avec tout autour des vaches, des clôtures et la mer.
Petit à petit, la piste se fait plus difficile, beaucoup de trous, de terre, de boue mais on ne s’inquiète pas on croise des motards (les seuls véhicules et personnes qu’on croisera d’ailleurs !).
On commence juste à s’inquiéter une fois qu’on a passé la rivière où l’eau passait par-dessus le capot !!!
Et 500 mètres après la rivière, l’inimaginable ( pour nous !) on s’embourbe !!!
Bon ben il n’y a plus qu’à sortir le 4x4 de là pour continuer la piste.
On met des bouts de bois, on dégage la boue, on tombe dans la boue, on manque même de laisser nos chaussures dedans (un peu comme les sables mouvants !!! )
Et là rien à faire c’est de pire en pire !
Réfléchissons : ça fait deux heures qu’on essaie de sortir la voiture de ce bourbier, on est à 20 km du village, il est déjà 17 h et la nuit va bientôt tomber....
Bon le mieux c’est de planter la tente et on partira à pieds demain matin (mais on ne sait pas à combien de kilomètres on retrouvera la « grande » route !! ).
De toutes façons on n’a pas le choix (le portable ne passe pas), on va se laver à la rivière (mais Christian a de l’eau jusqu’à la taille, moi je n’ai pas essayé !) et on monte la tente à côté de la voiture à l’abri sous les arbres ! On économise le repas, on n’a pas faim et on se couche à 19 h 30 !!!!
Et là la longue nuit commence !
Tu entends … Mais non c’est le bruit du vent dans les arbres ! Tu trouves pas qu’il y a de drôles de bruits …Et là ce n’est pas possible, il pleut !!! S' il pleut comment on va faire ?....
Et tout à coup (je ne sais pas à quelle heure, j’ai perdu toute notion du temps !) on entend du...reggae!
Si de plus en plus fort et au travers de la tente de la lumière !!!
On sort tout tremblant et deux jeunes qui habitent la tribu d’à côté nous proposent de nous aider !
Ils ont un pick up et des cordes !
Et eux ils connaissent bien la route ils la prennent souvent pour aller voir leurs copains à Ouegoa. Ils mettent même des bouts de bois sur certaines portions pour mieux y circuler !!!
A la lumière de la lampe torche, ils tirent la voiture.
Au premier essai, la corde casse, heureusement Christian en a une dans le coffre (et moi qui lui dit tout le temps qu’il emmène trop de trucs !!)
Et au deuxième essai c’est bon le 4x4 peut de nouveau rouler !
Ils nous expliquent qu’on est à moitié chemin, que pour continuer il faut prendre les marais sur le côté plutôt que la piste directe, qu’il y a deux autres rivières mais moins profondes que celle qu’on a passée et qu’en cas de pluie, il faut faire demi tour !
Ils nous disent aussi qu’on a de la chance car en ce moment il n’y a pas trop de moustiques parce que d’habitude dans cette boue …. Et que ce n’est pas la première fois qu’ils sortent une voiture de là, c’est l’endroit le plus délicat de la piste !!
Ils repartent avec la musique reggae à fond !
Et nous on se recouche et la longue nuit reprend. Chaque petite goutte de pluie nous réveille.
On se réveille très tôt (même pas besoin de réveil !), on n’a toujours pas faim et on plie le campement.
Bon ça va il n’a presque pas plu, on va donc continuer notre chemin.
Et on fait comme nous a dit le jeune : à chaque fois on contourne les ornières par le marais sur la gauche pas si loin de la mer. À chaque fois on part tous les deux en éclaireur !!! On met une heure pour faire 3 kilomètres !!!
Et au bout de 2 heures : non ce n’est pas possible, on se retrouve dans le même cas de figure que la veille et il n’y a pas de marais sur le côté pour détourner ce milieu hostile !!!
Bon ben tant pis on fait demi tour (oui mais il va falloir repasser le lieu maudit et la rivière!)
Et là le jeu de piste recommence, «tu crois qu’on prend quel côté, oui on reprend le marais là il y a nos traces, accélère, ouh là attention le trou…… »
Et on se retrouve au point de campement.
Sans trop crier on réussit à franchir l’obstacle (on passe exactement comme les jeunes la veille) et on accélère dans la rivière. Et là le 4x4 cale juste à la sortie !!!!! Il fume, le moteur n'a pas trop aimé prendre de l'eau !! On lui en fait voir !
On est contents de revoir les vaches et sur le chemin du retour (hier celui de l’aller !!), on croise un homme avec un fusil (il va sûrement à la chasse) et on lui fait plein de signes pour lui dire bonjour !!!!
On retourne sur Koumac.
On s’arrête à la pharmacie parce que j’ai mal à la tête depuis hier après midi (détail important !!), on a super honte de l’état de la voiture et de nos chaussures, pourvu qu’on ne sente pas mauvais !! Et on file laver le 4x4 au karcher !
Du coup on retourne sur Nouméa, trop d’émotions en si peu de temps !!!!
PS : Peu de photos mais trop de peur !!!
Les boules de la mort!La prochaine fois, emmenez l'arc,les flèches, les allumettes et une balise argos!! Mais le vrai challenge ça serait de le faire avec la Laguna!
RépondreSupprimerToujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus fort!
RépondreSupprimerLa Nouvelle Calédonie, c'est comme la connerie : on croit qu'on a connu le pire et on est toujours surpris par l'étendue de ses ressources!
Vous êtes fin prêts pour participer à Kholantha (ce n'est peut-être pas le bon orthographe)
RépondreSupprimerMoi qui suis une adepte de Pierre Bellemare, j'ai cru que je lisais une de ses "histoires vraies" , d'ailleurs il y en a une qui s'intitule "vacances aux portes de l'enfer"!
Marie, tu devrais raconter cela à tes élèves, tu deviendrais leur "Dora exploratrice"
wouaouhhhhh!!!ça c'est de l'aventure!!!
RépondreSupprimertu t'en rapelleras dis donc!!!!